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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Les interventions du Christ dans l'Histoire
n°256

Monastère de Plock (Pologne)

22 février 1931

La peinture de Jésus Miséricordieux d’après la vision de sainte Faustine

Née en 1905 dans une famille nombreuse et modeste de Pologne, Helena Kowalska entre en 1925, à vingt ans, dans la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde de Varsovie, et prend le nom de sœur Faustine. Durant ses treize années de vie religieuse, elle a de nombreuses apparitions du Christ et de la Vierge Marie, et consigne par écrit toutes les paroles qu’elle reçoit d’eux dans un Petit Journal, découvert après sa mort. La plus importante de ces apparitions a lieu le 22 février 1931, au monastère de Płock : sœur Faustine Kowalska a une vision du Christ Miséricordieux. Le Seigneur lui demande de peindre une image avec l’inscription « Jésus, j’ai confiance en toi » afin de faire connaître au monde la miséricorde divine : « Je donne aux hommes un moyen avec lequel ils doivent venir puiser les grâces à la source de la miséricorde. Ce moyen, c’est ce tableau » (Petit Journal, 327). Le Christ donne à Faustine pour mission de diffuser au monde entier cette image et ce message – mission que poursuivra le père Michel Sopocko, confesseur de sœur Faustine, après le retour à Dieu de celle-ci.

Eugeniusz Kazimirowski, Jezu ufam Tobie, 1934 / © CC0 Wikimedia.
Eugeniusz Kazimirowski, Jezu ufam Tobie, 1934 / © CC0 Wikimedia.

Les raisons d'y croire :

  • Lorsque le père Michal Sopocko rencontre sœur Faustine, en 1933, il est désarçonné et sceptique. Il demande à faire analyser la santé psychique et physique de la religieuse. Les réponses sont à tous égards positives et il sera progressivement convaincu par sa sincérité, sa lucidité et son équilibre mental, au point de l’aider à mener à bien la mission confiée par Jésus.
  • Les lettres de correspondance entre le père Sopocko et la sainte ont été retrouvées et authentifiées. Ces écrits corroborent la chronologie des événements relatifs aux visions de sainte Faustine et à la peinture de Jésus Miséricordieux.
  • Sœur Faustine n’a aucune connaissance en art religieux ; elle connaît à peine le catéchisme. Sans une inspiration extérieure, elle ne pouvait pas imaginer un tableau d’une telle portée spirituelle.
  • De même, plusieurs théologiens reconnaissent que son intuition à propos de la miséricorde divine présente des subtilités et une justesse qui ne peuvent s’expliquer autrement que par une illumination et une action surnaturelle.
  • Le premier tableau de Jésus Miséricordieux est peint en 1934 par Eugène Kazimirowski, à Vilnius. Cela fait six mois que sœur Faustine suit l’avancée de la peinture, deux fois par semaine, et demande continuellement des corrections. C’est parce qu’elle ne fait pas appel à son imagination mais à sa mémoire qu’elle verbalise à chaque fois rapidement et avec précision les détails à changer.
  • Sœur Faustine fait part de sa déception : l’image n’est pas assez fidèle à sa vision. Elle dit au Seigneur : « Qui te peindra aussi beau que tu l’es ? » Il lui répond : « Ce n’est ni dans la beauté des couleurs, ni dans celle du coup de pinceau que réside la grandeur de ce tableau, mais dans ma grâce. » Quelque chose se débloque à partir de ce moment, et le tableau est rapidement achevé.

  • Le visage de Jésus Miséricordieux présente les mêmes caractéristiques (proportions et traits faciaux) que celui du Linceul de Turin. D’ailleurs, le Christ atteste : « Mon regard sur cette image est le même que celui que j’avais sur la Croix » (Petit Journal, 326).

  • La préservation du tableau original durant des décennies, malgré des transferts jusqu’en Biélorussie et sous un régime communiste anticlérical, est providentielle à bien des égards. Par une série d’événements qui ne peuvent pas être tous attribués au hasard, cette peinture, intacte, retrouve finalement sa place à Vilnius, où elle avait été peinte. Elle se trouve au sanctuaire de la Miséricorde divine.
  • Selon les souhaits du Christ, l’image de Jésus Miséricordieux, déclinée en plusieurs versions, s’est répandue partout, au point de constituer l’une des plus célèbres représentations du Christ. Rien ne laissait présager un tel succès, en particulier dans la mesure où l’Église demande dans un premier temps de ne parler à personne de l’origine miraculeuse du tableau.
  • « Par ce tableau beaucoup de grâces seront accordées aux âmes, il faut donc qu’il soit accessible à tous »(Petit Journal, 570). De fait, d’innombrables personnes affirment recevoir – lorsqu’elles posent des actes de confiance devant l’image de Jésus Miséricordieux – des grâces de conversion, de réconciliation, de guérison intérieure et physique, d’aide matérielle.

Synthèse :

En cette année 1931, voilà près de six ans que Faustine Kowalska a enfin réussi à entrer dans les ordres, comme elle en rêvait depuis l’âge de sept ans.

Elle a eu déjà plusieurs visions, notamment du purgatoire, en présence de Jésus et de la Vierge Marie, et elle affirme leur avoir parlé. Elle a eu aussi une vision de l’enfer, dans lequel elle se voit introduite par un ange : elle y décrit les sept peines dont sont tourmentées les âmes pour l’éternité dans les abîmes de l’enfer.

Mais cette année-là, elle écrit dans son Petit Journal que le Christ lui demande de faire connaître au monde la profondeur de la Miséricorde divine : « Secrétaire de mon plus profond mystère, lui dit-il, ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui, en lisant ces écrits, seront consolées et auront le courage de s’approcher de moi. »

« Ma fille, poursuit le Christ, parle aux prêtres de mon insondable miséricorde. Les flammes de la miséricorde me brûlent, je veux les répandre sur les âmes, mais les âmes ne veulent pas croire en ma bonté. »

Mais surtout, le Seigneur l’invite à propager dans le monde le culte de la Miséricorde divine, au moyen d’un tableau le représentant : « Que soit peint un tableau d’après le dessin que tu vois, avec la légende : "Jésus, j’ai confiance en toi". Je souhaite que ce tableau soit d’abord vénéré dans votre chapelle et ensuite dans le monde entier. »

Ainsi qu’elle l’écrit encore dans son journal, le Fils de Dieu lui dit que « l’humanité ne connaîtra pas la paix tant qu’elle ne se sera pas tournée vers la source de ma miséricorde ».

Au cours de révélations suivantes, le Christ réitère à plusieurs reprises sa demande d’être honoré par une image miraculeuse et par la récitation d’une prière spéciale : « Je promets que l’âme qui honorera ce tableau ne sera pas perdue […]. Par ce tableau, j’accorderai beaucoup de grâces aux âmes ; il faut donc que chaque âme ait accès à lui. »

Avec l’aide du père Michel Sopocko, son confesseur, Faustine entreprend sa mission. Plusieurs versions du tableau sont peintes, et des images distribuées à Cracovie et à Wilno, devant lesquelles les fidèles commencent à prier. Sur cette image, sus, représenté après la Résurrection, porte un vêtement blanc, sa main droite se lève en signe de bénédiction et l’autre touche le vêtement, sur sa poitrine. De son côté blessé sortent deux grands rayons – l’un rouge, l’autre blanc ; l’eau et le sang – représentant le don gratuit et illimité de la Miséricorde divine.

Le message de sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal. Ce n’est qu’après sa mort, le 5 octobre 1938, qu’il a commencé à se répandre et à prendre de l’ampleur. En faisant l’inventaire de sa cellule, la mère supérieure trouve dans le tiroir de la table la peinture du Christ de la Miséricorde divine, que sœur Faustine avait dessinée sur un papier, selon la vision qu’elle en avait eue, avec des crayons de couleur que sa supérieure lui avait précédemment remis.

Le 18 avril 1993, elle est béatifiée par Jean-Paul II. Le pape polonais l’a canonisée le 30 avril 2000, jour de la fête de la Miséricorde divine, instaurée le même jour pour l’Église universelle : « Il est important que nous recevions entièrement le message qui provient de la parole de Dieu en ce deuxième dimanche de Pâques, qui, dorénavant, dans toute l’Église, prendra le nom de dimanche de la Miséricorde divine », dit Jean-Paul II à cette occasion.

Les reliques de sœur Faustine reposent au sanctuaire de la Miséricorde divine de Cracovie-Łagiewniki.

Jacques de Guillebon est essayiste et journaliste. Il collabore notamment à la revue catholique La Nef.


Au-delà des raisons d'y croire :

En promettant d’accorder des grâces particulières à ceux qui vénéreront cette image, le Christ confère une valeur spirituelle exceptionnelle à cette représentation de Jésus. Cette image révèle l’immense amour de Dieu pour l’homme. C’est véritablement un cadeau qui nous est fait.


Aller plus loin :

Différents articles bien documentés sont disponibles sur le site Pour la Miséricorde divine : « Histoire du premier tableau de Jésus Miséricordieux », sur sainte Faustine et sur le bienheureux Michel Sopocko.


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