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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Les visionnaires
n°284

Belgique

1870 – 1943

Berthe Petit et ses prophéties relatives aux deux guerres mondiales

Berthe Petit naît en Belgique en 1870. Elle est gratifiée dès son plus jeune âge d’une parole prophétique du Christ qui lui annonce les souffrances qu’elle aura à vivre, mais qui l’assure aussi de sa présence à ses côtés. Elle désire ardemment une vie de moniale, mais doit y renoncer pour aider sa famille. Elle entre toutefois chez les tertiaires franciscaines. Au cours de sa vie, Berthe Petit reçoit plusieurs communications célestes, notamment sur le Cœur douloureux et immaculé de la Vierge Marie, ainsi que plusieurs prophéties relatives aux guerres du XXe siècle, qui se réaliseront de son vivant. Berthe Petit rend l’âme le 26 mars 1943.

© Shutterstock, Piti Tangchawalit.
© Shutterstock, Piti Tangchawalit.

Les raisons d'y croire :

  • Berthe connaît sa vocation avant l’âge de dix ans : elle annonce que « la petite hostie qui est Jésus » lui a soufflé que, pour être comme lui, elle doit beaucoup souffrir. Une si jeune enfant ne peut projeter ou inventer spontanément son avenir en ces termes, et il faut bien que cette idée lui ait été inspirée de façon surnaturelle.

  • Alors qu’elle est âgée de vingt-deux ans, Berthe offre sa vie au Seigneur en échange d’une âme supplémentaire appelée à la prêtrise. La Vierge l’assure qu’elle rencontrera cette âme et qu’elle saura la reconnaître. Le père Decorsant, qui a le même âge que Berthe, n’était initialement pas du tout engagé sur le chemin du sacerdoce, bien au contraire. Avec fulgurance, et concomitamment au vœu de Berthe, il découvre sa vocation. Des années plus tard, ils se retrouvent dans le même wagon et Berthe le reconnaît immédiatement.
  • Berthe est gratifiée de nombreuses visions et paroles du Christ et de la Vierge, dont un dessin dicté par le Christ au même titre par exemple que le tableau de Vilnius à sainte Faustine.
  • En plus de ces visions, Berthe reçoit de nombreuses prophéties qui se vérifieront. Une locution l’avertit, par exemple, dès le 12 septembre 1912, de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, qui aura lieu le 28 juin 1914. Berthe sait aussi dès octobre 1918 que la paix retrouvée en Europe n’est que temporaire ; elle saura également dire par avance l’invasion éclair de la Belgique par l’Allemagne en 1940, alors que cette tactique prend de court les plus grands stratèges militaires français, etc.
  • Berthe se nourrit quasi exclusivement d’eucharistie pendant plus de la moitié de sa vie, sans souffrir de malnutrition ou de faim. Ayant vécu en communauté, au couvent, ce fait a pu être vérifié : une religieuse était chargée de voir si, effectivement, elle ne mangeait rien.
  • Enchaînant les maladies depuis une fièvre typhoïde, contractée à quatorze ans, Berthe désespère les médecins qui ne trouvent pas de remède pour elle. Elle reçoit l’extrême-onction sept fois, à chaque fois à l’article de la mort... Malgré une santé très fragile, elle parvient à l’âge de soixante-dix-sept ans, mystérieusement guérie de toutes ses pathologies.

Synthèse :

Berthe naît en janvier 1870 en Belgique dans une famille aisée et pieuse. Elle montre très tôt des signes de précocité intellectuelle. Dès l’âge de quatre ans, elle a une vision de la Vierge Marie. Le jour de sa première communion, elle exprime son désir d’une vie religieuse.

Un jour, alors qu’elle n’a pas encore dix ans, elle annonce à une religieuse, qui est son institutrice : « Je dois beaucoup souffrir, je dois être comme Jésus. » La religieuse lui demande alors : « Qui vous a dit cela ? » Elle répond : « La petite hostie qui est Jésus. » Cette annonce ne sera pas démentie, car sa vie s’apparente effectivement à un martyre.

À quatorze ans, elle tombe gravement malade de la typhoïde, et restera de santé fragile toute sa vie. À l’âge de quinze ans, elle prie régulièrement pour les prêtres, et désire ardemment les soutenir dans leur service. À dix-sept ans, alors qu’elle souhaite depuis longtemps entrer au couvent, sa famille perd tout et elle doit renoncer à son désir. Elle se met à travailler pour venir en aide à sa famille.

En 1888, son confesseur lui annonce qu’elle va devenir « un conjoint crucifié du Christ » et une âme victime pour beaucoup de pécheurs. Âgée de vingt-deux ans, Berthe offre sa vie et sa santé à Dieu lors d’une messe de minuit de Noël. Elle demande en échange le don d’une âme appelée à la prêtrise. Jésus lui confirme qu’elle éprouvera de grandes souffrances, et qu’elle saura un jour reconnaître le prêtre qui sera le fruit de ses prières.

Ce prêtre est Louis Decorsant qui, à l’époque, a le même âge que Berthe. Il suit alors des études de droit pour devenir notaire. Un jour qu’il prie la Vierge dans une église, il se rend compte qu’il fait fausse route et qu’il est appelé à la prêtrise, alors même qu’il est fiancé et heureux avec sa future femme. C’est très soudain, mais Louis n’hésite pas et, un an plus tard, en 1893, il entre dans les ordres.

Quelques années plus tard, alors que Berthe se prépare pour un pèlerinage à Lourdes, la Sainte Vierge lui annonce qu’elle va rencontrer le prêtre que ses prières ont mené à la vocation. En 1908, alors qu’elle est dans le train pour Lourdes, le père Decorsant s’installe dans son compartiment et entame la conversation. Ils se revoient régulièrement à Lourdes et logent dans la même pension. Berthe l’a reconnu immédiatement et elle finit par lui avouer la vérité. Touché, et persuadé que Berthe est une âme victime, le père Corsant devient prêtre en Belgique et soutiendra Berthe toute sa vie.

Berthe devient tertiaire franciscaine et prend le nom de Marie-Madeleine de la Croix. À la messe de minuit de Noël 1909, elle comprend sa vocation, qui lui est dictée par le Seigneur. Elle obtient une vision des Cœurs unis de Jésus et Marie, transpercés par une épée – une vision qui sera répétée et que Jésus lui fera dessiner, avec les cœurs surplombés d’une colombe. Le Christ lui transmet un message : « Apprends à aimer les âmes et enseigne-leur à aimer le Cœur de ma Mère transpercé par la douleur qui a transpercé mon propre Cœur. » Ce message sera repris en février 1910, et Berthe est invitée à « vivre dans le cœur de Marie » et à le faire connaître. Une révélation lors d’un pèlerinage à Sainte-Anne, en Alsace, lui confirme la même année que sa tâche spécifique est d’obtenir « la consécration du monde au Cœur douloureux et immaculé de Marie. »

Plus tard, le Seigneur lui confie : « En donnant Jean à ma Mère sur la croix, j’ai confié le monde entier à son Cœur douloureux et immaculé. » Le Seigneur demande que les prêtres fassent un acte de dévotion au Cœur douloureux et immaculé de Marie à la fin de chaque messe. La Vierge lui confie également : « C’est par sa volonté inébranlable que mon Fils veut voir les âmes recourir à mon Cœur douloureux. J’attends ce mouvement des âmes, le cœur débordant de tendresse, ne demandant qu’à redire au Cœur de mon Fils ce qui sera confié à mon Cœur et à obtenir, pour tous, des grâces de salut. » La Vierge apparaît souvent en pleurs dans les visions que reçoit Berthe, et la plupart des messages reçus évoquent les douleurs de la Vierge et préviennent du jugement divin. Jésus confie à Berthe que le recours à sa Mère et à son Cœur douloureux et immaculé est offert pour le monde, et que c’est aussi la dernière aide qu’il apporte avant la fin des temps.

En 1912, Berthe participe au congrès eucharistique de Vienne, présidé par l’empereur d’Autriche-Hongrie. En septembre de la même année, elle reçoit la prophétie que ce dernier sera tué. L’empereur François-Ferdinand sera en effet assassiné deux ans plus tard, et cet événement va déclencher la Première Guerre mondiale. Pendant la guerre, Berthe est contrainte de rester en Suisse. Elle a des visions terribles d’innombrables personnes dans la souffrance, dont certaines tombent à genoux, touchées par la grâce. Elle évoque la « régénération du monde entier ».

Informé des visions de Berthe par le cardinal Mercier, archevêque belge, le pape Benoit XV recommande aux évêques de demander la consécration au Cœur douloureux et immaculé de Marie.

À la fin de la guerre, Jésus confie à Berthe que « cette paix est totalement indigne de ce nom ». Berthe rentre alors en Belgique et reçoit des prophéties sur les conflits à venir dans des pays de plus en plus divisés. Jusqu’en 1940, elle continue à recevoir des prophéties sur la guerre à venir : elle annonce ainsi l’invasion étonnamment rapide de la Belgique, ce qui ne manquera pas d’arriver, le 10 mai de l’année annoncée.

Berthe décède le 26 mars 1943. Pendant trois jours, les pèlerins affluent de toutes parts pour se recueillir auprès de son corps. Dans sa vie, elle avait reçu l’extrême-onction pas moins de sept fois, tant sa santé était fragile. Durant la moitié de sa vie, elle s’est nourrie presque exclusivement de l’eucharistie.

Camille Mino di Ca, récemment baptisée, s’est convertie à cinquante ans. Passionnée par les récits de conversion et les vies de saints, elle rédige pour Hozana et d’autres supports. Elle pratique l’écriture sous différentes formes, y compris la biographie, le théâtre, la poésie et la chanson.


Aller plus loin :

P. Colin, Berthe Petit, apôtre du Cœur douloureux et immaculé de Marie, NEL, 2008.


En savoir plus :

  • Isidore Duffner, Berthe Petit, un message du Sacré-Cœur en faveur de la dévotion au Cœur douloureux et immaculé de Marie, suivi d’un chapitre sur les demandes de Notre Dame jusqu’à nos jours et la concordance de l’apparition du 13 juin 1917 à Fatima avec cette dévotion, Dillen & Cie, 1950.
  • Isidore Duffner, Berthe Petit, la dévotion au Coeur douloureux et immaculé de Marie, suivi d’un chapitre sur les demandes de Notre Dame jusqu’à nos jours, Dillen & Cie, 1955.
  • Dans l’Encyclopédie mariale du site Internet de l’Association Marie de Nazareth, les articles relatifs à Berthe Petit.
  • Sur le site Prophéties pour Notre Temps, les articles : « Berthe Petit et les prophéties des deux guerres mondiales » et « Berthe Petit et la Consécration au Cœur douloureux et immaculé de Marie ».
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