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Histoires providentielles
n°13

Autriche

1946-1955

En 1947, une croisade du rosaire libère l’Autriche des Soviétiques

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, la France, l’Angleterre et l’URSS se partagent l’Allemagne et l’Autriche. Le père capucin autrichien Petrus Pavlicek, affligé de voir son pays absorbé par le bloc communiste antichrétien, implore la Vierge Marie de libérer son peuple. Suivant une locution qu’il reçoit intérieurement, il lance en 1947 une croisade de prière à travers l’Autriche qui se conclut par le retrait aussi providentiel qu’inattendu des troupes communistes quelques années plus tard.

© Unsplash/Pedro Lima
© Unsplash/Pedro Lima

Les raisons d'y croire :

  • C’est une locution intérieure, reçue lors d’une supplique à la Vierge, qui donne au père Petrus Pavlicek l’intuition et la force de lancer, sans un sou, des groupes de prière sur tout le territoire autrichien pour se délier du joug communiste.
  • Ce mouvement connaît une expansion fulgurante en quelques années, atteignant 700 000 priants en Autriche, et se propageant également en Allemagne et en Suisse.
  • En 1955, les Soviétiques décident subitement de lâcher l’Autriche, sans raison apparente, alors qu’ils s’y accrochaient solidement. Il s’agit de la seule fois où la superpuissance communiste décide de se désengager formellement d’un territoire dont elle a le contrôle. L’Autriche est l’un des très rares États à être libéré pacifiquement de toute force d’occupation.
  • Les deux signataires autrichiens du traité (Julius Raab, chancelier fédéral autrichien, et Leopold Figl, ministre autrichien des Affaires étrangères) ont expliqué le retrait des troupes soviétiques par la prière et l’action divine.

Synthèse :

Dès le début de la guerre froide, l’URSS occupe l’État fédéré du Niederösterreich, dont Vienne, la capitale autrichienne, située en son centre. C’est dans ce contexte que le prêtre capucin et infirmier militaire, Petrus Pavlicek, se rend, le 2 février 1946, au grand sanctuaire de Mariazell pour implorer la Vierge Marie de libérer son peuple du joug communiste. Au cours de sa prière, il entend une voix intérieure lui dire : « Fais tout ce que je te dis et tu auras la paix. » Il ressent alors que la victoire sera remportée par la prière du rosaire.

Un an plus tard, le père Pavlicek commence à parcourir le pays sans un sou et à prêcher des missions lors desquelles il initie des groupes locaux de prière, inspirés des messages de Notre Dame de Fatima (prière, pénitence, conversion) et de la spiritualité de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (le rosaire obtient tout de Dieu qui n’abandonne pas ceux qui le prient), sous le nom de Rosenkranz-Sühnekreuzzug, signifiant « croisade réparatrice du saint rosaire ». L’objet officiel du mouvement est la conversion des pécheurs et la paix dans le monde ; son objet officieux est plus spécifiquement la fin du joug communiste. Le mouvement prie le chapelet en continu, multiplie les messes, les bénédictions et les confessions, et diffuse ses célébrations mensuelles à la radio. Il grandit jusqu’à réunir, en quelques années, 700 000 priants en Autriche et à gagner l’Allemagne et la Suisse voisines.

Plus la ferveur du mouvement augmente, plus Staline s’accroche à l’Autriche. Mais le 24 mars 1955, les Soviétiques convoquent Julius Raab, le chancelier fédéral autrichien, à Moscou pour échanger avec lui. Avant de partir, Raab, qui fait également partie de la croisade réparatrice du saint rosaire, demande aux membres du mouvement de prier plus intensément encore. Après quelques jours d’échanges, l’Union soviétique annonce le retrait de ses troupes dans les trois mois, sans raison apparente, et, signe à Vienne, le 15 mai 1955, le traité rendant à l’Autriche son indépendance. Léopold Figl – le ministre des Affaires étrangères et membre du mouvement de prière – signe le document et y ajoute les mots : « Avec gratitude envers le Tout-Puissant, nous apposons notre signature et, avec joie, proclamons : l’Autriche est libre ! »

Aussitôt, le père Pavlicek organise en action de grâce une procession aux flambeaux dans la capitale, portant à l’honneur la statue de Notre Dame de Fatima, à laquelle se joint un million de personnes. Le chancelier Julius Raab conclut dans son allocution : « Nous tous […], nous avons conscience de la force de la prière. D’un cœur plein de foi nous voulons adresser au Ciel une joyeuse prière : nous sommes libres grâce à Toi, merci Marie. »

Le dernier soldat soviétique quitte l’Autriche le 26 octobre 1955. À partir de cette date, le pays sera neutre pendant toute la durée de la guerre froide (hors du pacte de Varsovie, de l’OTAN et de la Communauté économique européenne). Ce sera la seule fois dans l’histoire où la superpuissance communiste décide de se désengager formellement d’un territoire dont elle avait le contrôle, et l’Autriche sera le seul État à être libéré pacifiquement de toute force d’occupation, entre 1955 et 1989.

Cet épisode de l’histoire nous invite à changer notre regard et à déplacer notre espérance de la terre au Ciel, comme le disait le père Pavlicek : « La paix est un don de Dieu, pas l’œuvre des politiciens. Et les dons de Dieu s’obtiennent par la prière. »

Fabrice-Marie Gagnant, coordonne aujourd’hui la pépinière d’initiatives missionnaires Humbble


Au-delà des raisons d'y croire :

  • La prière du rosaire consiste à méditer les événements clés de la vie du Christ, tout en confiant nos intentions à sa Mère en récitant des Je vous salue Marie sur les grains du chapelet. Cette prière a été répandue à travers le monde à l’initiative de Dominique de Guzmán, le saint espagnol qui fonda l’ordre des frères prêcheurs au XIIIe siècle. 
     
  • Depuis, les catholiques prient le rosaire pour obtenir l’aide du Ciel, notamment dans les épreuves. Plusieurs victoires historiques sont attribuées à cette dévotion mariale, à l’instar de la défaite de l’Empire ottoman à Lépante en octobre 1571, la défaite des Turcs à Belgrade en août 1717, ou l’arrêt de l’armée allemande à Barcy (Seine-et-Marne) en septembre 1914. 
     
  • Récemment encore, la Vierge réitéra sa demande, par l’intermédiaire des enfants de Fatima ou de Medjugorje, de recourir au rosaire pour faire triompher son règne de paix.

Aller plus loin :

Grzegorz Górny et Janusz Rosikon, Fatima Mysteries: Mary’s Message to the Modern Age, Ignatius Press, 2017.


En savoir plus :

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